NEPAL : Sur le toit du monde

   Après l'agitation générale qui caractérisait l'Inde, ce fut avec une joie mêlée de soulagement que nous arrivâmes au Nepal. Nous dument pour cela prendre taxi, train, bus et tuktuk, éviter les différentes arnaques qui jalonnent la route, prendre des "routes" de montagne sinueuses et escarpées à pleine vitesse (ce qui donna à Cécile quelques cheveux blancs) et, après 24 heures de trajet, nous pûmes enfin poser nos sacs à Pokhara.
   Située au pied de l'Annapurna, cette ville touristique offre aux voyageurs calme, repos et excursion en plein air. Nous primes les 2 premiers.

   Mais pas le temps de reprendre notre souffle que nous reprîmes la route direction la capitale : Katmandou. Encerclée par des montagnes de l'Himalaya qui empêchent les gaz de s'échapper et ne possédant pas de souterrain de canalisation, c'est une des villes les plus polluées d'Asie.

   Abstraction de ce "léger" problème, la ville dégage une aura particulière, comme si les vieilles bâtisses symbolisant les traditions népalaises essayaient de freiner la montée du modernisme. Tradition omniprésente mais non envahissante à l'image des jeunes filles qui, contrairement à l'Inde, s'habillent comme elles le désirent.

   Katmandou foisonne de temples, de sanctuaires et de pagodes. Nous pûmes en admirer quelques unes comme Durbar Square, la place royale ou Swayambhunat, haut lieu du Bouddhisme népalais et tibétain. Cet endroit est surtout connu pour sa stupa blanche vieille de 2 millénaires et ornée des yeux de Bouddha.

   Avec le temps, 2 villes se sont greffées à la capitale. La première est Patan, l'ancienne ville royale. En s'y promenant, on peut y admirer son architecture en bois tout à fait fascinante et s’arrêter devant des scènes de vie figée dans l'écorce, certaines même sexuelles.

   La seconde ville se nomme Bhaktapur. La cité renferme de nombreuses surprises. La première est qu'elle est payante. En effet, pour rentrer dans la ville, il faut payer un "péage" de 10€ par tête. Bien entendu, seuls ceux n'ayant pas une tête de local doivent mettre la main à la poche. Mais peu importe, une fois l'entrée passée, nous accédons à un tout autre environnement. Comment vous le décrire? Êtes-vous déjà allé à Disneyland? Si oui, peut être avez vous ressenti cette sensation que l'univers qui vous entoure est tellement merveilleux et hors du temps qu'il en devient factice car impossible. C'est ce même sentiment qui se dégage de Bhaktapur à l'exception qu'ici tout est authentique. Nous promenant dans cette cité d'une autre époque, nous primes plaisir à nous y perdre.

   A peine commencée, notre rencontre avec le Népal fut déjà terminée. 1 semaine, c'est à peine le temps de voir ses monuments. Il aurait fallu une semaine de plus pour découvrir les richesses de sa nature. Peut être une prochaine fois. L'Himalaya est bien assez grand pour qu'on le retrouve.

INDE : Une beauté intolérable

Après les splendeurs des villes précédentes nous arrivons a Jaipur, la capitale du Rajastan et ses 3 millions d'habitants nous accueillent pour 3 jours. Nous découvrons Amer, ce petit village du nord de la ville recèle quelques trésors pleins d'authenticité...

D'abord, Shubham et sa grande famille qui nous accueillent plus que chaleureusement dans leur petite maison typique. Notre chambre ressemble en tous points à un petit box (taille, odeur, propreté...) qui serait installé dans un zoo dont nous serions les animaux vedettes : les très nombreux amis de nos hôtes défilants sans cesse pour nous observer, ouvrants la porte quand bon leur semblent. Les communs sont au fond de la cour, régulièrement traversée de vaches venues pour la traite, et ne disposent ni de lumière ni d'eau courante. Seul un puits peuplé de poissons permet d'obtenir une eau qu'on nous dira "peut être potable". Bref une expérience enrichissante qui permet de repousser encore un peu nos limites!
Sinon l'emplacement était vraiment parfait, nous avons pu observer les bergères et leurs troupeaux de chèvres redescendre dans la vallée tout en admirant le coucher de soleil sur un joli lac.
Nous avons visité le palais d'Amber, qui montre une fois de plus la magnificence des maharajas.

Nous sommes passés par un tunnel "secret" qui nous a permis de relier le palais au fort de Jaigharh via l’intérieur des murailles d'enceinte.

Nous avons aussi découvert le savoir faire des indiens dans le domaine de la conservation de l'eau avec la création de réservoirs en pierre en forme d'entonnoir qui gardent la fraicheur (5 degrés de moins au fond qu'en surface!)...

De retour dans le centre de Jaipur, nous arpentâmes l’emblème de la cité, le palais des vents; avant de nous rendre sur l'un des plus vieux observatoire solaire qui renferme le plus grand cadran solaire du monde! Mais pour ce qui est du reste, je n'ai strictement rien compris a la visite...

Nous quittons la province des Maharajas pour Agra, ville la plus polluée que nous ayons visité depuis le début de notre voyage (c'est bien simple, on a l'impression de vivre dans les égouts, rats y compris), elle est pourtant incontournable. Le fort rouge, qui porte bien son nom, est impressionnant.

Le tombeau d' Itimad ud daulah, ou "Baby Taj" est un bon en-cas au majestueux Taj Mahal, mausolée construit par un empereur Moghol en la mémoire de son épouse décédée en donnant naissance a leur 14eme enfant.

Enfin nous n'allions pas quitter l'Inde sans découvrir la vie le long du mythique Ganges. La fervente Varanasi, ancienne Benares, est fréquentée par une quantité impressionnante d’ermites, de gourous, de pèlerins (ici, venant de la région du Gujarat), et de touristes en quête de "spiritualité". L'endroit est impressionnant et invite, si ce n'est a la méditation, au moins a la flânerie.

L'Inde est une expérience en soi. Elle repousse vos limites pour mieux pouvoir vous offrir ses merveilles. 

INDE : Il en faut peu pour être heureux

   "Moi, je vous parle d'un pays de désert infini où les caravanes rêvent et flânent..." Car à bord de notre train de nuit, nos rêves sont bercés des contes de Sheherazade. Après 7 heures de train, nous arrivons à Jodhpur, la ville bleue. Surnommée ainsi car la plupart des édifices sont peints de cette couleur. Le bleu semble en effet être la couleur qui retient le plus la fraicheur et repousse les moustiques. Mais peu importe la raison quand on peut admirer, perché en haut de son fort, cet océan de bleu dans le désert.

   Le fort de Mehrangarh, un des plus imposants de l'Inde, surplombe la ville de ses 122 mètres. L'ascension est rude, surtout sous ce soleil de plomb, mais les images qu'il renferme le valent amplement.

   Après 3 jours, nous reprenons la route, cette fois-ci en bus. Aux yeux surpris des locaux, nous comprenons que peu de touristes utilisent ce mode de transport. Et au bout de quelques arrêts, on comprend un peu pourquoi : 2 policiers rentrent dans le bus avec, enchainé à l'un d'eux, un prisonnier. Ce dernier fera "tranquillement" tout le voyage à nos cotés. On s'éclate! Bien entendu, comme si 7h de bus par cette chaleur ne suffisaient pas, les vaches s'amuseront à nous ralentir.

   Nous arrivons enfin à Udaipur, charmante ville près d'un lac. Elle est célèbre pour être, entre autre, la ville de naissance de Bagheera et l'un des lieux de tournage du film de James Bond : Octopussy. La ville possède 2 visages : le jour, c'est une véritable fourmilière où se pressent les vendeurs de soie, d'épices, de sculptures, etc...

   Mais au couché du soleil, tout s'apaise et l'on peut flâner tranquillement au bord du lac, déguster un Malai Kofta en terrasse ou aller voir un spectacle de danses indiennes.

   Parmi les visites, nous sommes allés admirer le City Palace, créé dans une fusion des styles Rajput et Moghol (considéré comme le plus important de ce style).

   Et le Jag Mandir, palais construit sur une île du lac Pichola.

   Encore une fois, l'Inde nous montre toutes ses facettes, aussi opposées soit-elles. La ville est en effet aussi riche de son environnement que pauvre de la plupart de ses habitants. L'authenticité y côtoie le superficiel avec une telle aisance que cela finit par ne plus nous surprendre. Un pays que l'on ne peut qu'aimer.. à défaut de le détester.

Un quizz fantastique

Voici quelques questions pour les élèves de CM1-CM2 de Woincourt pour les remercier des beaux dessins et gentils mots que l'on a reçu.
Si d'autres classes de primaire souhaitent participer, ce sera avec joie.
Les grands enfants peuvent aussi participer, mais pour eux-même (les reponses ne doivent pas être données sur le blog).
Amusez vous bien.

1. Tout comme Croc-Blanc nous avons parcouru le Canada. A cette occasion, quelle(s) langue(s) avons nous parlé ?

2. Dans quelle ville, visitée durant notre voyage, se déroule le film préféré de Joe ?

3. Au Bélize, nous avons exploré les fonds marins. Citez trois types d'animaux marins qui nagent avec Némo.

4. Trois peuples construisaient des pyramides en Amerique. Nous avons découvert les Mayas à Tikal, Kuzco était Inca. Quel est le nom de la troisième civilisation ?

5. Les Fidjis sont des îles magnifiques du Pacifique. Stitch s'écrase aussi sur une île du Pacifique. Trouvez laquelle, et expliquez où elle se trouve.

6. En Nouvelle Zelande nous avons parcouru le village des Hobbits. Qui a écrit le livre d'où proviennent ces petits être ?

7. Tout comme Simba, nous avons mangé une bête un peu gluante mais appétissante. A quelle famille appartenait-elle ?

8. Au Sri Lanka nous sommes montés sur des éléphants d'Asie. Dumbo est un éléphant d'Afrique. A quoi le reconnait-on ?

9. Tintin rend visite à l'un de ses amis maharaja. Nous visitons actuellement leurs palais. Qu'est-ce qu'un maharaja, et où vivent-ils ?

10. Jules Vernes a créé un héros qui fait lui aussi le tour du Monde. Comment s'appelle t'il, et combien de temps dure son voyage ?

Bon courage à tous.

INDE : Tout en couleurs

C'est parti pour 3 semaines d'Inde.

Arrivés a Delhi la veille de Holi, la fête du printemps, nous sommes encore dans les airs et c'est déjà un choc. La ville est comme lovée dans une épaisse brume, mais il s'agit bien de pollution. Puis, une fois sur la terre ferme nous subissons un second choc, le bruit : cris, klaxons, musique, rires, et interpellations nous empêchent de savoir ou donner de la tête. Les rabatteurs et autres arnaqueurs ne nous facilitent pas la tache non plus. Mais après plusieurs tours de cette ville accueillante nous sommes enfin pares pour le reste de notre voyage, nos billets de train en poche nous regagnons notre hôtel au cœur du bazar.

Le lendemain au réveil, la fête de Holi bat déjà son plein. Des centaines de personnes (des hommes surtout) ont envahi les rues, armées jusqu'aux dents... de pistolets a eau et sachets de poudre de peinture. On célèbre d'une façon enfantine le changement de saison, et pour l'occasion - chose rare en Inde - les castes sont oubliées le temps d'une journée de folie. A peine le nez dehors, nous subissons déjà les assauts des gamins du quartier. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire je me retrouve peinturlurée et trempée jusqu’à l'os. En tant que femme et européenne, je constitue une cible de choix. Nous nous armons aussi pour répliquer dans une joyeuse pagaille. L'ambiance est bon enfant, bien que la méfiance reste de mise, surtout pour les femmes. Comme partout, certains en profitent pour s’égarer un peu, lorsque par miracle ils serrent enfin une femme dans leurs bras... dommage, mais ils ne reflètent pas la majorité.

Une journée et demie de trajet en train et en bus, et une halte a Bikaner, nous permettent de découvrir toute l'anachronie de l'Inde. C'est la traversée d'un autre monde que nous effectuons. Le pays semble choisir certains aspects de la modernité pour mieux en délaisser d'autres. Aucune cohérence ni aucune logique n'apparait a nos yeux d'occidentaux : un smartphone mais pas d'eau courante, vaches sacrées mais populations d'intouchables, une parabole mais pas de toit... Tout est ainsi, et la misère n'a pas d’égale.

Enfin nous découvrons Jaisalmer, perdu au milieu de désert, a la frontière pakistanaise, l'endroit est si beau qu'on croirait un mirage! Mais lorsque l'on franchit l'unique porte d’accès au fort pour s'enfoncer dans un dédale de ruelles, il faut se rendre a l’évidence, une telle merveille existe bel et bien depuis bientôt 1000 ans. Ici, les marchands de tissus font la loi, tout autant que les vaches sacrées qui déambulent paisiblement dans l'attente d'une offrande qui ne tardera pas a venir... Le palace et les temples jaïns ajoutent encore a la beauté des lieux.

Nous en profitons pour partir a la découverte du désert. Un déjeuner végétarien sous le soleil brulant des plaines arides, une sieste a l'ombre de l'un des rares arbres de cet environnent hostile, et un journée de dromadochée? plus tard, nous voila au milieu des dunes a observer le coucher de soleil, puis a compter les étoiles filantes avant de nous endormir dans la fraicheur du désert avec le ciel pour toit. Magique!

Demain nous arriverons à Jodhpur pour poursuivre notre incursion au temps des maharajas.