GUATEMALA : Un détour surprenant

Décrit par beaucoup comme un pays dangereux, corrompu et gouverné par la mafia, c'est avec une certaine appréhension que nous franchîmes les portes du Guatemala. Quelle ne fut pas notre surprise quand nous arrivâmes à Flores, petite île au charme italien posée au beau milieu d'un lac. Mais ne vous y fiez pas, la ville est gardée par une milice surarmée. Le soir même, envoutés par l'atmosphère vénitienne (et surtout parce que les tacos, ça va bien 5 minutes), nous nous sommes rassasiés d'énormes plats de pâtes.

Le lendemain, nous partîmes explorer la cité perdue de Tikal, avec Boris, notre guide personnel (saison basse oblige). Grâce à lui, nous pûmes apprécier à leur juste valeur les nombreux temples ainsi que l'histoire enrichissante du peuple Maya. Nous apprîmes, par exemple, que :
Tikal signifie écho en Maya. En effet, lorsque nous applaudissons, le positionnement des stèles nous renvoie un bruit inhabituel, qui était destiné à faciliter la transe.

Le nombre impressionnant de temples s'explique par le fait qu'ils construisaient 2 temples jumeaux par cycle, soit tous les 20 ans.
Dans un registre différent mais tout aussi enrichissant (voir plus pour certains...), c'est dans ces lieux qu'ont été tournées les scènes de Star Wars, épisode 4, un nouvel espoir.

Le peuple pouvait aisément penser qu'il était gouverné par des dieux. Rois et Reines mesuraient une trentaine de cm de plus qu'eux (d'où les très grandes marches), vivaient 30 ans plus vieux, avaient le crane déformé (les mayas comprimaient le crane des nouveaux nés durant plusieurs jours afin de leur donner une forme plus allongée) et les dents, taillées en pointes, étaient incrustées de pierres précieuses.

En tout cas, avant de se faire plus ou moins volontairement sacrifier, les victimes devaient avoir une jolie vue.

Nous passâmes une journée de plus à Flores pour profiter des eaux calmes du lac. Car, du calme, c'est bien ce dont nous avons manqué ensuite.

Depuis maintenant 3 jours, nous traversons le pays en taxi collectif de 15 places, comprenez minimum 30 personnes à bord (dont certaines qui vomissent) plus quelques unes sur le toit, sur des "routes" de montagnes parsemées d'éboulis, d'hommes armés, de vaches et de taxis qui brulent.

Mais pas d’inquiétude, nous sommes bien arrivés à Huehuetenango située à 2500 mètres d'altitude.